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L’année de son arrivée chez Chopard, en 1980, Karl-Friedrich Scheufele a créé la montre St. Moritz. Aujourd’hui, sous l’impulsion de son fils, Karl-Fritz, et de son père, Karl, il s’inspire de ce garde-temps sportif pour propulser la nouvelle collection Alpine Eagle.
L’horlogerie raffole des belles histoires, de ces événements historiques ou anecdotiques qui pimentent les garde-temps d’un petit supplément d’âme. Celle qui accompagne le lancement de la nouvelle collection Alpine Eagle de Chopard a tout pour captiver l’audimat horloger. Le pitch : un jeune étudiant de 22 ans, Karl-Fritz Scheufele, découvre une ancienne montre créée en 1980 par son père, Karl-Friedrich. Séduit par son design, il lui propose de le revisiter pour créer une toute nouvelle collection. Peu convaincu par le projet, le père ne donne pas suite. Le jeune Karl-Fritz décide alors de s’adresser à son grand-père, Karl. La suite ? « Une très belle aventure intergénérationnelle qui se conclut aujourd’hui par le lancement de la collection sportive Alpine Eagle », souligne Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard.
"C’est toujours compliqué de lancer une nouvelle collection, et redessiner une montre se révèle beaucoup plus difficile que de partir d’une page blanche." Karl-Friedrich Scheufele
Retour en 1980. Karl-Friedrich Scheufele n’a que 22 ans quand il fait ses tout premiers pas dans la manufacture familiale. Déjà, il fait preuve d’une grande clairvoyance en soumettant à son père l’idée novatrice de créer une montre sportive en acier à une époque où la maison Chopard est réputée pour ses montres en or ou en or serti de diamants. La montre s’appelle alors St. Moritz et s’apprête à devenir un best-seller : quelque 50’000 exemplaires seront vendus en une quinzaine d’années. Un premier succès pour Karl-Friedrich Scheufele, dont l’esprit visionnaire, d’ailleurs récompensé cette année par le prix Gaïa, décerné par le Musée international d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds, permettra d’accompagner Chopard sur la voie de la réussite. Parmi ses plus importants faits d’armes, on peut lui attribuer la création en 1988 de la collection Mille Miglia, étroitement liée depuis plus de 30 ans au partenariat qui lie Chopard à la course éponyme. Le sens du discernement de Karl-Friedrich Scheufele le conduira également à redonner ses lettres de noblesse à l’horlogerie de Chopard en fondant sa propre Manufacture à Fleurier, en 1996, laquelle accueille aussi désormais la société Fleurier Ebauches.
Comme un aigle clairvoyant
Être clairvoyant, c’est savoir reconnaître que l’on peut se tromper. « Quand mon fils est venu me voir avec l’idée de retravailler le design de la St. Moritz, j’ai tout d’abord été réticent, sourit Karl-Friedrich Scheufele. C’est toujours compliqué de lancer une nouvelle collection, et redessiner une montre se révèle beaucoup plus difficile que de partir d’une page blanche. » Devant l’insistance de son fils, secrètement épaulé par son grand-père Karl, le coprésident de Chopard s’est finalement attelé à faire renaître l’esprit de la St. Moritz sous les traits sportifs et contemporains de l’Alpine Eagle.
Du best-seller des années 1980-1990, Chopard a conservé la silhouette dynamique taillée dans l’acier, les huit vis apparentes ponctuant la lunette et l’esprit esthétique du bracelet intégré composé d’un maillon en forme de lingot surmonté d’une coiffe centrale en relief. Le reste est totalement nouveau pour cette bien nommée Alpine Eagle qui puise son inspiration dans les traits majestueux d’un aigle alpin. La texture du cadran, tout d’abord, rappelle l’iris du rapace ; les aiguilles réinterprètent la forme de ses plumes. Les jeux de lumière et les textures de la neige, des torrents et de la roche des Alpes sont aussi évoqués à travers les finitions satinées du boîtier et du bracelet alternant entre éclat et matité selon les mouvements du poignet et la luminosité.
Côté technique, la collection déclinée en dix références de deux tailles, en 36 mm et 41 mm, accueille deux mouvements de manufacture certifiés « chronomètre ». Le petit modèle est cadencé au rythme du calibre 09.01-C, l’un des plus petits du marché à recevoir la certification du COSC. Le grand modèle est quant à lui propulsé par le calibre 01.01-C, également certifié COSC.
"Nous avons tous une responsabilité envers cette nature qui nous entoure. Pour Chopard, il s’agit d’un engagement important." Karl-Friedrich Scheufele
La durabilité pour exigence
Être visionnaire, c’est aussi accompagner les préoccupations de son époque. « Je ne vous apprends rien, nous avons tous une responsabilité envers cette nature qui nous entoure, rappelle Karl-Friedrich Scheufele. Pour Chopard, il s’agit d’un engagement important. » Sensible aux enjeux environnementaux, Chopard utilise désormais exclusivement de l’or éthique pour ses bijoux et montres en or. Elle présente aujourd’hui le Lucent Steel A223, un acier exclusif dans lequel sont taillés tous les modèles de la collection Alpine Eagle, à l’exception de quelques références en or ou or et acier. Premier argument : cet acier est composé à 70 % d’acier recyclé et 100 % des résidus sont eux-mêmes réutilisés. Deuxième atout : grâce à un processus de deuxième refonte permettant d’éliminer un maximum d’impuretés, le Lucent Steel A223 est comparable à un acier chirurgical et présente l’avantage d’être hypoallergénique et plus brillant qu’un acier classique. Troisième carte maîtresse : avec une résistance de 223 Vickers, cet alliage est 50 % plus résistant à l’abrasion que les aciers classiques et présente une dureté unique. Une garantie de durabilité pour les modèles Alpine Eagle conçus pour être portés tous les jours.
Être visionnaire, enfin, c’est aussi pour Karl-Friedrich Scheufele s’engager concrètement pour la préservation de la nature. En 2000, déjà, il s’était joint personnellement au programme Alp Action initié par le Prince Sadruddin Aga Khan. Il est aujourd’hui membre fondateur d’Eagle Wings, une nouvelle fondation destinée à sensibiliser le public sur l’importance et la fragilité des biotopes alpins. La première action concrète vient d’être lancée avec l’Alpine Eagle Race. Ce projet permettra d’observer les images captées par une caméra embarquée sur un aigle s’élançant depuis cinq sommets mythiques des Alpes. Cette course s’achèvera à Saint-Moritz. Une manière élégante de boucler la boucle alors que l’Alpine Eagle vient à peine de prendre son envol, à tire-d’aile. |