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L’arbre planté en 2001 en l’honneur de l’horloger Nicolas G. Hayek n’a pas résisté à la tempête.
Nicolas G. Hayek a parfois plié, mais n’a jamais rompu. Fallait-il des roseaux pour évoquer la mémoire du redresseur de l’horlogerie helvétique, fauché par une crise cardiaque en pleine séance interne?
La famille a choisi un cèdre du Liban, sa patrie d’origine. L’arbre fourni par un pépiniériste vaudois grandissait bien, au Pré-de-la-Rive, face au lac de Bienne. Il a résisté à la présence du castor, mais hier, il a rompu, terrassé par la tempête Eleanor/Burglind.
Inaugurée le 26 juin 2012, deux ans jour pour jour après la mort du fondateur du Swatch Group, natif de Beyrouth, la place publique qui lui rend hommage s’articulait autour de l’arbre planté là l’hiver précédent. La place Nicolas-G.-Hayek est désormais orpheline.
Il reste toutefois une plaquette qualifiant l'entrepreneur de «visionnaire et sauveur de l’industrie horlogère suisse». Et surtout, une sculpture de l’artiste alémanique Jost W. Uhlmann, ami de la famille.
Il s’agira maintenant de replanter un cèdre, Nicolas G. Hayek n’a-t-il pas ressuscité l’horlogerie?
PAR VINCENT DONZÉ
LE MATIN
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