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Plongée en eaux profondes avec l’ambassadeur de Panerai et champion du monde de plongée en apnée, Guillaume Néry.
Oh non, pas encore un énième rapport alarmant sur l’état des océans ! Et bien oui. Et même si nous avons d’ores et déjà tout vu et tout entendu, il n’est pas inutile d’adopter un regard neuf sur les données brutes pour mieux se faire une idée de l’étendue des dégâts. En février 2019, le National Geographic.org écrivait : « Les chiffres sont ahurissants. Il y a 5,25 trillions de débris de plastique dans les océans. De cette masse, environ 269’000 tonnes flottent à la surface… » Et selon earthday.org (2018), « environ 8 millions de tonnes de plastique sont jetés dans les océans chaque année, dont 236’000 sont des microplastiques. »
Le plastique ? Le microplastique ? Le danger est réel. Ils tuent les oiseaux, les poissons, les tortues, les mammifères, le corail et les plantes. Sans oublier les filets de pêche qui attrapent et tuent des centaines de dauphins et autres mammifères marins chaque jour. Pour ce qui est des poissons qui survivent, ils avalent du plastique toxique que nous finissons par ingérer. Selon le scientifique Marcus Eriksen, « le fond des océans est recouvert de quelque 4 milliards de microfibres de plastique par kilomètre carré. » Que ce soit du plastique, des microfibres ou des déchets radioactifs invisibles, ces déchets se déplacent dans les océans au gré des vents et des courants, souvent pris dans les gyres (tourbillons) océaniques, qui sont au nombre de 5 : deux dans l’océan Pacifique nord et sud, deux dans l’océan Atlantique nord et sud, et enfin un dans l’océan Indien.
Or avec le temps, les rejets de ces gyres ont fini par créer cinq îles de plastique d’une ampleur consternante. Celle située dans le Pacifique, entre la côte californienne et Hawaii, fait la taille du Texas. Ce qui représente 696’241 km². En comparaison, la France continentale et la Corse représentent 547’030 km². Et le pire est encore à venir : chaque minute, l’équivalent d’un camion à ordures rempli de plastique est déversé dans nos océans, sans amélioration en vue. A ce rythme, d’ici 2050, il y aura plus de plastique dans nos océans que de poissons en termes de poids.
Vous vous pensez étranger au problème ? Environ 80 % des tous les déchets marins proviennent de la terre et finissent par être déversés dans les océans. Cela comprend du plastique, du papier, du bois, du métal et d’autres matériaux manufacturés qui se déplacent vers les plages quand ils ne polluent pas les profondeurs océanes. On retrouve ainsi certains déchets jusque dans les abysses à 11 km de profondeur. Des cigarettes et des filtres, des emballages en plastique, des couvercles et des capsules, des services de table, des bouteilles et des sacs en plastique, voilà ce qui compose désormais le nouvel environnement marin.
Et les montres dans tout cela ?
Les plongeurs, forts de leur expérience des grands fonds, ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Tout comme les marques horlogères, plus particulièrement celles qui produisent des montres de plongée comme Blancpain, Breitling, Carl F. Bucherer, Omega, Oris ou Rolex qui ont depuis longtemps créé ou participé à des programmes scientifiques ou de nettoyage. Et l’on ne parle pas là de marketing. Leur but n’est pas seulement de contribuer à la préservation des océans mais également d’éduquer les générations présentes et futures.
Officine Panerai, qui propose aux heureux détenteurs de certaines de ses éditions limitées de de vivre des « expériences » inoubliables en compagnie de ses ambassadeurs, a ainsi choisi le plongeur en apnée français Guillaume Néry comme partenaire pour partir à la découverte des océans. Bien ancré dans le monde marin de par son histoire en tant que fournisseur d’instruments de précision et de montres pour la Marine italienne, la Maison est le parfait partenaire pour ce double champion du monde qui a battu quatre fois le record de plongée en apnée à « poids constant ». Guillaume Néry, qui peut se vanter d’un record officiel à -126 mètres, est ainsi capable de retenir sa respiration pendant 7 minutes ! Mais ce sportif d’exception est aussi et peut-être même surtout un réalisateur, auteur de documentaires marins présentés en ligne et au sein d’institutions publiques et privées. Les événements médiatiques tels que sa récente performance aquatique à l’Aquarium de Paris, organisée par Panerai, contribuent à la notoriété d’une cause qu’il défend depuis plus de 10 ans.
Le coup de foudre
Né à Nice, en France sur la côte méditerranéenne, Guillaume Néry a découvert la plongée en apnée à l’âge de 14 ans. « Le coup de foudre, explique-t-il. Synonyme d’exploration des profondeurs marines. » Des années de compétition et un grave accident en 2015 lui ont toutefois donné matière à réflexion quant à son avenir sportif et à son envie de percer en tant que réalisateur. « Dès 2010, j’ai commencé à filmer des scènes aquatiques. Avec ma fiancée, nous avons alors réalisé qu’il était tout à fait possible de toucher émotionnellement les gens avec des images. » Pour le couple, l’environnement en pleine détérioration est un « problème extrêmement grave pour la planète et l’humanité ». Et il sait de quoi il parle pour avoir réalisé des films aux quatre coins de la planète, y compris en Antarctique. Confirmation de l’intéressé : le signe le plus visible du problème, c’est le plastique, le plastique partout ! L’image la plus choquante à laquelle il a été confronté ? « Un matin, très tôt, je suis allé sur une petite plage à Cuba, généralement déserte. Or la plage était presque entièrement recouverte de plastique. »
Avant de devenir un ambassadeur de Panerai, Guillaume Néry a joui d’une collaboration de 12 ans avec Ball Watch. « Je leur suis très reconnaissant de m’avoir accompagné dès les débuts de ma carrière. Et j’ai toujours dit que les quitterai seulement si je rencontrais une autre marque prestigieuse et de qualité, disposant d’une histoire forte. Lors de mes discussions avec Panerai, j’ai vite réalisé que nous venions du même univers, que nous partagions les mêmes racines méditerranéennes et un même attachement aux océans. » Sans oublier les aspects techniques. « Les montres Panerai sont réputées pour leur extrême fiabilité en toutes circonstances, pour leur précision et leur extraordinaire résistance. En tant que plongeur en apnée dans des environnements extrêmes, il était nécessaire pour moi d’être associé à une telle marque. »
L’« Expérience Néry »
Panerai lui a donc demandé de créer une nouvelle montre « représentative de mon univers et capable de m’accompagner lors de mes explorations du monde marin. Moi mais aussi tous les aventuriers, dont ceux qui visitent les grands fonds une montre de plongée au poignet ». En guise de résultat, Panerai propose deux modèles étanches à 300 mètres : la Submersible Chrono « Guillaume Néry » Edition 47 mm PAM00982 en titane avec disque en céramique sur la lunette et bracelet en caoutchouc bleu et l’Edition PAM00983 au boitier traité DLC limitée à 15 pièces. Les deux garde-temps arborent un fond de boîtier gravé de la dédicace de Guillaume Néry. « Et les deux sont magnifiques, commente-t-il. Je ne suis pas designer de montres mais j’ai participé aux discussions. Ma principale requête était d’utiliser la couleur bleue pour représenter l’eau et les océans. Je voulais également un boîtier Submersible dont le diamètre important permet une excellente lisibilité pour les plongeurs. J’aime cette taille pour les hommes. Cette montre est certes très présente au poignet mais parfaitement portable, sans trop en imposer. Et comme elle est en titane, elle reste très légère. Je la porte tout le temps ! »
Les propriétaires des pièces de l’Edition Limitée auront la chance d’accompagner Guillaume Néry en Polynésie, là où il vit la moitié de l’année, « afin de plonger et de découvrir mon univers aquatique ». Cette expérience exceptionnelle, l’une des trois imaginées par le CEO de Panerai Jean-Marc Pontroué, est prévue fin septembre 2019. « Les participants sont déjà connus, en fait ils l’étaient pratiquement tous dès la présentation de la montre au dernier SIHH », précise Guillaume Néry.
Mais que verront ces heureux plongeurs ? « La situation globale ne s’améliore pas, poursuit Guillaume Néry. Et bien que de nombreuses actions positives présentent quelques résultats, franchement je suis plutôt pessimiste. J’ai plus d’espoir avec la jeune génération, plus affectée par la situation et les images qui la véhiculent. Peut-être pourront-ils influencer leurs parents pour qu’ils changent d’attitude. Mais il faudra encore beaucoup de temps avant qu’une prise de conscience se traduise en actes. L’éducation est nécessaire, tout comme le nettoyage des océans. Alors oui, les gens ont besoin de communiquer et d’échanger mais il faudra bien que les politiques s’en mêlent si l’on veut des résultats. » |